Une rencontre européenne de collectionneurs d’appareils de radio et de son aura lieu le dimanche 25 septembre 2022 à l’Espace Raymond Ameilbonne, rue Pierre de Coubertin à Aulnat. Cette rencontre est la 23ième manifestation organisée par le Carrefour International de la Radio. Cette année les autoradios produits des années 1930 à la fin du XX° siècle seront mis à l’honneur.
Elle offre une opportunité exceptionnelle d’écouter les sons d’appareils anciens présentés par une cinquantaine de passionnés. Mais aussi de faire découvrir aux enfants les ancêtres du smartphone ! L’émerveillement est toujours au rendez-vous pour les passionnés.
Une rencontre de collectionneurs et de curieux à Aulnat le dimanche 25 septembre
A l’occasion de cette rencontre, les collectionneurs pourront acheter ou troquer des pièces de rechange qui redonneront vie à leurs phonographes, électrophones et magnétophones. Cette bourse d’échanges est l’une des plus importante de France, elle attire des passionnés étrangers, en particulier espagnols et italiens. De plus, toutes les personnes qui recherchent des conseils pour redonner vie à un appareil ancien pourront être conseillées sur place.
Cette manifestation de qualité est due à l’engagement remarquable des bénévoles du Carrefour International de la Radio (CIR). Cette association a été créée en 1992 par des passionnés venus de différents horizons : radio-amateurs, radio-écouteurs, ou encore collecteurs du patrimoine de la radio, de l’électricité, de la télévision et du son. Le président de l’association, Jean-Claude Claval témoigne : « A titre personnel j’ai découvert la radio à l’occasion des travaux pratiques de physique, lors de mon cursus du second degré au Lycée Massillon, grâce aux talents exceptionnels de l’Abbé MERLE, remarquable professeur de physique-chimie. Dans la foulée j’ai suivi les cours par correspondance EURELEC très connus à l’époque. »
Sauvegarder, valoriser un patrimoine
Ce Carrefour International de la Radio s’est donné pour mission de sauvegarder et de valoriser un patrimoine qui a marqué le XX° siècle avec le formidable développement des télécommunications, en parallèle à celui de la mobilité humaine. Le CIR fait partie d’un réseau national qui lui permet d’être en relation avec des association nationales référentes comme RADIOFIL et le Club « Histoire et Collection Radio ». Une initiative récente (2022) regroupe l’ensemble des associations de la région AURA pour créer La Route de Musées de la Radio, de l’Electricité et du Son en AUVERGNE RHONE ALPES (aussi appelée Route des Ondes) et pour donner ainsi un nouvel élan à une plus grande visibilité de ce patrimoine irremplaçable.
Dans les années 1990, l’autorisation des radios libres favorisait l’intérêt populaire pour ce mode de communication. La disparition du mot radio dans le langage populaire au fil de la naissance des réseaux sociaux et d’Internet plongera ce procédé technique irremplaçable dans le brouillard de l’histoire. Le CIR s’engage pour protéger ce patrimoine.
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Cette équipe de bénévoles a progressivement constitué une collection unique de plus de 1000 postes de radio, électrophones, magnétophones, émetteurs-récepteurs, téléviseurs, radiocommandes, téléphones, minitels, …. et composants significatifs. L’accent a d’abord été mis sur les unités de production en Auvergne, puis dans la grande région et retrace l’histoire des unités de production locales : Adriphone qui a fonctionné à Billom vers la fin des années 1940, Westfunk pour la FM à Chamalières, Teppaz pour les électrophones à Lyon, Ducastel implantée à AUZAT sur Allier (63), mais aussi Manufrance, CATIA, Teppaz, Métrix, Pagnier, Compagnie Hydro-électrique d’Auvergne.Cette collection est unique en son genre.
Quel avenir pour cette collection ?
Cette belle association traverse une période critique de son histoire. Elle s’est d’abord vue privée par la mairie de Clermont-Ferrand des locaux municipaux dont elle disposait boulevard Trudaine à la Maison des associations. Ceci a conduit à disperser physiquement la collection auprès des adhérents puisque l’association ne dispose plus du lieu d’exposition qui était le sien précédemment. Elle a également perdu à cette occasion l’atelier dont elle disposait et qui permettait à des particuliers de venir trouver aide et conseils pour réparer leurs appareils anciens.
Alors que la radio est la plus grande découverte humaine après l’imprimerie, paradoxalement, aucun lieu public ne lui est consacré spécifiquement en France en dehors du CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers).
Clermont-Ferrand pourrait voir la création d’un tel musée, mais jusqu’à présent, cette idée poussée par l’association n’a pas trouvé grand écho ni auprès de la ville, ni auprès de la région. Au grand désespoir des membres de l’association.
L’avenir de cette collection n’a jamais été aussi incertain alors que les bénévoles actuels atteignent l’âge où il faut passer la main. Il existe un gros risque que la collection soit dispersée faute d’autres solutions. C’est évidement une perspective que veut éviter l’équipe qui a constitué cette collection. Malheureusement jusqu’à présent ses appels à l’aide n’ont pas suscité l’intérêt des acteurs publiques.
Alexis BLONDEAU
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