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Luxfer : le groupe Europlasma reprend l’activité

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Plus de deux ans après la fermeture de l’entreprise Luxfer, l’État, la région et la métropole soutiennent le projet porté par le Groupe Europlasma. Les pouvoirs publics apporteront des fonds au projet. Le démarrage de l’activité est prévu courant 2024 dans un nouveau site à Cébazat.

Un combat au cœur de l’Europe

Le 5 juin 2019, la dernière usine d’Europe continentale spécialisée dans la production de bouteilles de gaz haute pression et de corps creux en alliage léger à Gerzat a fermé ses portes. Cette fermeture a engendré la suppression de 136 emplois directs et des dizaines d’emplois indirects. Les pouvoirs publics avaient alors déploré l’attitude des anciens dirigeants qui avaient empêché la reprise de l’activité industrielle.

Depuis le Brexit, l’Union Européenne n’avait plus d’usine de production de bouteilles de gaz haute pression. Il était donc primordial de se mobiliser pour trouver un repreneur susceptible de faire renaître une activité devenue essentielle.

Le projet du Groupe Europlasma : les Forges de Gerzat

Etat, Région et Métropole ont donc choisi de soutenir le projet porté par le groupe Europlasma. C’est un projet dit Greenfield c’est-à-dire créé sur un terrain nu avec la création d’une nouvelle société Les Forges de Gerzat. L’investissement total dans ce projet est estimé à 100 millions d’euros. Chaque partie s’est engagée à accompagner cette nouvelle entreprise et à financer une partie de cet investissement nécessaire. Le groupe français expert dans la dépollution souhaite la construction d’une usine dernière génération, unique en Europe, pour la production de contenants de stockage haute pression en aluminium, dont une partie recyclée grâce à un nouveau procédé développé en Chine par le groupe.

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Un soutien financier et foncier des pouvoirs publics

Le projet est très fortement soutenu par l’État, la région Auvergne-Rhône-Alpes et Clermont Auvergne Métropole à hauteur de plus de 56 millions d’euros sous diverses formes.

  • 7,5M€ de subventions : 4,5M€ de l’État et 3M€ de la Région
  • un prêt FDES (Fonds de Développement Economique et Social) à hauteur de 15M€ de l’État
  • la fourniture d’un terrain de 11 hectares et la construction du bâtiment par Clermont Auvergne Métropole à hauteur de 34M€. Le site comprendra des ateliers, des laboratoires, un centre de maintenance et un pôle administratif.

Le groupe investira de son côté 50 millions d’euros.

34 millions d’euros pour la métropole : le détail

Contrairement aux autres parties, Clermont Auvergne Métropole ne versera pas de subvention pour la création de cette nouvelle activité.

En revanche, elle s’est engagée auprès d’Europlasma, de l’Etat et de la région à proposer un terrain constructible (NDLR : Ce dernier, situé sur la commune de Cébazat, est valorisé à 5 millions d’euros) et à réunir différents investisseurs (Banques et sociétés d’économie mixtes) au sein d’une société foncière. Cette société foncière pourrait acquérir le foncier. Elle prendrait également en charge la construction de l’usine et des aménagements extérieurs pour un montant de 29 millions d’euros hors taxes.

Une fois l’usine construite, cette société foncière la louerait à Europlasma qui en retour paierait un loyer. Le groupe pourrait s’engager à terme à racheter le site (Crédit bail).

Ce schéma est sujet à l’identification des investisseurs par la métropole et à leur accord sur le schéma proposé. Ceci serait en cours de négociation et le tour de table ne serait pas bouclé. Si la création de la société foncière échouait, la métropole pourrait être contrainte de construire elle-même l’usine.

L’argent investit par la métropole et les autres investisseurs devraient leur revenir à terme si le projet se déroule comme prévu à ce jour : Niveau de production et de vente permettant la rentabilité attendue pour cette activité de la société Europlasma.

Si le projet devait ne pas aller à son terme, la métropole et les autres partenaires pourraient se retrouver avec une usine sur les bras. Il devrait alors chercher un autre industriel intéressé pour reprendre le site. Ce qui ne serait pas impossible alors que le foncier disponible est rare.

Dans tous les cas, la métropole devrait à terme retrouver son investissement.

La promesse de 200 emplois directs

À l’horizon 2028, le groupe Europlasma estime que ce nouveau site industriel sur la métropole devrait créer près de 200 nouveaux emplois directs. Peu d’ex-Luxfer travailleront dans cette nouvelle usine : la vaste majorité a déjà retrouvé un emploi ou est parti en retraite.

Mais 2028, ce n’est pas demain ! Et d’ici là beaucoup de choses peuvent se passer.

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