Cette exposition a lieu dans le cadre du 20° anniversaire du prix Marcel Duchamp. Ce prix a été créé en 2000 par l’ADIAF, l’Association pour la Diffusion Internationale de l’Art Français. Cette association regroupe environ 300 collectionneurs privés, elle travaille avec des mécènes et des institutions publiques.
Le prix récompense tous les ans un artiste français ou résidant en France qui travaille dans le domaine des arts plastiques ou visuels. Il est choisi parmi quatre nominés qui peuvent donc être des sculpteurs, peintres, photographes ou encore créateurs de vidéos. Le prix donne une visibilité aux artistes et à la création française, des résidences sont également proposées aux lauréats et nominés.
Cette exposition nous montre les œuvres d’artistes lauréats ou nominés pour le prix et présents dans les collections du FRAC Auvergne. Elle permet ainsi de découvrir la création contemporaine française.
Je vous fais ici une petite sélection personnelle et tout à fait subjective d’œuvres qui m’ont touché.
Disneyland Paris
Dans la catégorie peinture ; Disneyland Paris de Carole Benzaken, lauréate du prix 2004, une monumentale fresque colorée inspirée du cinéma, mais pleine de significations cachées.
Usine Grévelot à Issy les Moulineaux
Pour la photo ; Usine Grévelot à Issy les Moulineaux, de Stéphane Couturier ou encore The death of a journey, cimetière de bateaux en Mauritanie, de Zineb Sedira. Le sujet des usines désaffectées ou de lieux abandonnés est aujourd’hui à la mode, mais voici quelques exemples réussis.
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Sculptures de Didier Marcel
Pour les sculptures, Didier Marcel a créé trois troncs d’arbre de couleurs douces de trois mètres de haut, posés sur un plateau d’inox et tournant sur eux mêmes. L’ensemble dégage une atmosphère (oserais je dire une impression ?) de calme et de tranquillité.
The dreadful details d’Eric Baudelaire
Enfin, pour moi, l’œuvre majeure est The dreadful details d’Eric Baudelaire, lauréat du prix en 2019, elle montre une scène de rue après un attentat en Irak. Cette œuvre avait déjà été exposée au FRAC. J’écris bien œuvre et non pas photo, car s’il s’agit d’une photo, en fait, tout y est construit et posé en studio. Outre l’aspect esthétique, il y a de quoi méditer sur les messages, les informations, les images qui nous sont envoyés.
Transfert à la Halle aux Blés
Une visite au FRAC permet aussi de se réjouir de son prochain transfert à la Halle aux blés, car ces locaux sont vraiment biscornus et inadaptés. Mais que vont ils devenir ? Je relance l’idée d’y transférer le centre photographique et de refaire un musée d’histoire locale et évoquant Blaise Pascal dans l’hôtel Fontfreyde.
D’ailleurs à ce sujet, j’ai retrouvé le catalogue d’une exposition de 1999 au musée du Ranquet consacrée aux machines arithmétiques. Dans l’introduction Serge Godard disait, en parlant de l’hôtel Fontfreyde : « il est apparu que l’approche, qui permettrait de donner à ce bâtiment et à notre cité une dimension internationale supplémentaire, était de le consacrer à Blaise Pascal, le génial enfant de Clermont. » N’était ce pas une excellente idée ?
L’exposition du FRAC a lieu jusqu’au 30 avril.
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Bonjour
Je trouve l’idée du musée Blaise Pascal très intéressante… à condition de ne pas le penser comme un musée mais plutôt dans l’esprit d’un tiers lieu apprenant, avec des ateliers littéraires, philosophiques, scientifiques….