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16° biennale internationale de photographie : le corps fragmenté

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La 16° biennale internationale de photographie, Nicéphore+, organisée par l’association Sténopé a ouvert ses portes en neuf lieux différents sur Clermont-Ferrand. Le thème est « le corps fragmenté ».

« Une paintographie, ce n’est pas une photographie » – Georges Dumas

En préalable, je dirais que pour moi photographie veut dire une prise de vue, un sujet, une composition, des couleurs (ou pas), un éclairage et un tirage. Lorsque la photo est complètement retravaillée, modifiée, je parlerai plutôt d’art graphique. Lorsqu’elle est utilisée sous forme de volumes, cela devient de la sculpture. Alors vous verrez de la photographie, mais aussi de l’art graphique et de la sculpture. D’ailleurs le commentaire concernant l’artiste Georges Dumas (à la chapelle de l’ancien Hôpital Général) le dit clairement : « une paintographie, mélange de peinture et photographie, n’est pas une photographie ». Cette petite incongruité signalée, il y a des choses très intéressantes à découvrir.

Quelques exemples de photos

Par exemple, à l’hôtel Fontfreyde, nous pouvons admirer les œuvres de Frédérique Felix-Faure, des photos en noir et blanc pleines d’émotions, ou encore celles de Louis Blanc qui fait de son propre corps le sujet de son travail.

Frédérique Félix Faure – « Il ne neige plus »
Louis Blanc – « Corpus »

A la chapelle de l’ancien Hôpital Général, les photosculptures de Brno Del Zou font immanquablement penser à la démarche des cubistes au début du XX° siècle. J’ouvre une parenthèse pour regretter à nouveau que les fresques de cette chapelle soient laissées à l’abandon ; c’est bien beau de s’intéresser à l’art contemporain mais il ne faudrait pas laisser disparaître les œuvres léguées par nos prédécesseurs…

Brno del Zou – « Photosculptures »

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Au Centre Camille Claudel, nous trouvons les photos de Katrin Freisager, des parties de corps enchevêtrées et cadrées très près, et celles de Weronika Gesicka, des montages sur le thème des années 50, ne laissent pas indifférent, à la limite du malaise.

Katrin Freisager – « Untitled »
Weronika Gesicka – « Traces »

À la salle Gaillard, Anahell et Natalie Dreier (Red Rubber Road) mélangent sur une photo, l’humain et le numérique : à méditer ! Et Chloé Rosser crée des monstres à partir de photos.

Red Rubber Road (Anahell et Natalie Dreier) – « Together a part »
Chloé Rosser – « Form and Function »

Voici donc quelques exemples et il y a d’autres artistes à découvrir :

A l’Hôtel FontFreyde

– Louis Blanc
– Julien Vallon
– Elizabeth Prouvost
– Frédérique Felix-Faure
– Marielsa Niels
– Carnation (projection)
– Beauté Cachée (projection)

Salle Gilbert Gaillard

– Red Rubber Road
– Chloé Rosser
– Arina Essipowtisch

Chapelle ancien Hôpital

– Georges Dumas
– Brno Del Zou

Centre Camille Claudel

– Weronika Gesicka
– Katrin Freisager

Dans chaque lieu d’exposition est disponible un petit livret avec la liste des artistes, les adresses des salles et un plan pour y accéder. L’exposition a lieu jusqu’au 29 octobre, il reste peu de temps !

Laurent TEITGEN

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