Il s’agit de l’exposition du travail de trois artistes qui terminent une résidence dans des ateliers logements mis à disposition par la municipalité de Clermont, en partenariat avec l’Ophis. Ces ateliers sont sur le site d’un ancien garage, 18 rue de l’Oratoire. Normalement la résidence dure trois ans, pour ces trois artistes elle a été prolongée à cause de la crise sanitaire.
Invité au vernissage, je me suis pressé pour être à l’heure, par respect pour les exposants et les officiels. Notre adjointe à la culture est arrivée avec plus de 40 minutes de retard, cela m’a laissé le temps de bien visiter l’exposition. Elle nous a gratifié d’un discours étalant ses nombreuses activités en faveur de la culture, elle a eu l’honnêteté de dire qu’elle n’avait pas visité l’exposition et ne pouvait donc pas en dire grand-chose… Elle n’a pas manqué de parler de Clermont capitale européenne de la culture, mais je n’ai pas compris ce qui, parmi ses nombreuses actions, permettrait de mériter ce titre…
Mais passons à l’exposition. Chez les artistes, c’est comme dans tous les métiers, il y a les bons et les autres. Tout d’abord Garance Alves qui présente des tableaux, dessins et installations avec l’utilisation de vêtements et de papiers. On distingue une recherche et une réflexion, un sens de l’esthétique indéniable qui nous touche. Voilà une artiste de talent.
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Ensuite Jean Roméo (Jeanne pour son nom d’artiste) Kamptchouang, d’origine camerounaise. C’est un artiste qui a manifestement des idées, il nous accueille par un immense totem réalisé avec des pains empilés, puis nous découvrons une installation avec une chaise et une table de largeur normale mais une profondeur de 5 cm, quelques tableaux également, plutôt décoratifs. Passons rapidement sur l’exposition de cagettes d’oignons. C’est assez sympathique (quoique le pain n’est-il pas un peu gaspillé ?), amusant, décoratif mais que veut-il dire ? Y a-t-il même quelque chose à dire ?
Enfin Cédric Canaud semble avoir eu une panne d’inspiration, et 4 ans c’est une longue panne. Alors il a ramassé quelques objets ; sandows, vêtements, câbles, crochets et les a suspendus au mur ou même laissés par terre. L’une des œuvres était d’ailleurs à côté du buffet et a été piétinée par des visiteurs manifestement imperméables à l’Art !
L’exposition a lieu jusqu’au 4 juin.
Laurent Teitgen
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