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Lucas Peyre fait la campagne d’Anne Hidalgo pour « des idées sociales, européennes, humanistes, écologistes, républicaines »

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Clermontois de 31 ans, originaire des Hautes-Alpes, Lucas Peyre a adhéré au Parti Socialiste en janvier 2011. Parallèlement à ses études et au début de sa vie professionnelle, il occupe actuellement un emploi d’agent administratif : « je me suis énormément investi en politique en occupant des responsabilités militantes successives ».

Élu conseiller municipal délégué en juin 2020, il devient le Premier Secrétaire départemental du Parti Socialiste en septembre 2021. L’égalité des chances, en résonance avec sa propre parcours, est la matrice de son engagement politique.

Comment l’élection présidentielle de 2022 s’est imposée à vous ?

Naturellement : en tant que militant politique, l’élection présidentielle est « la mère des batailles ». Mais également en tant que citoyen : ma génération est confrontée à de multiples difficultés (précarité, insertion professionnelle, accès au logement …), l’illusion d’un grand renouveau il y a 5 ans n’était qu’un mirage au service de politiques extrêmement conformistes, parfois jusqu’à la caricature. Comme disait François Mitterrand en 1995, c’est un rendez-vous important que la France se donne à elle-même.

Pourquoi votre confiance se porte sur Anne Hidalgo ?

Elle porte des idées qui peuvent sembler juste de bon sens mais qui sont devenues très minoritaires dans le débat public. Des idées sociales, européennes, humanistes, écologistes, républicaines. On veut nous faire croire que le monde aujourd’hui se diviserait entre une gauche aux accents populistes, une droite macroniste attrape-tout et l’extrême droite. Elle incarne également par son parcours un destin singulier en résonnance avec ses convictions.

Quelle est la place des jeunes dans le projet défendu par Anne Hidalgo ?

Anne Hidalgo place la jeunesse au cœur de son projet politique, consciente que l’avenir lui appartient. Ce sont donc les conditions de cet avenir que notre candidate s’efforce d’améliorer. Il y a urgence lorsque l’on sait que l’an dernier, l’INSEE a établi que 1 personne pauvre sur 2 était âgée de moins de 30 ans. Dans ce contexte, comment imaginer qu’à l’inverse de nombreux pays d’Europe, nos jeunes soient aujourd’hui exclus des minimas sociaux ?

C’est l’une des raisons qui amène Anne Hidalgo à proposer un « minimum jeunesse » ouvert à tous les plus de 18 ans, sous condition de ressources. Ce droit sera assorti d’un accompagnement garanti vers l’emploi, la qualification et l’autonomie. Afin de leur donner les moyens de leur émancipation, une dotation en capital de 5 000 euros sera également attribuée à chaque jeune à ses 18 ans, pour lui permettre de financer ses projets professionnels et personnels.

Quelles sont les principales difficultés évoquées par les jeunes que vous rencontrez ? Comment Anne Hidalgo compte répondre à ces difficultés ?

Les difficultés premières sont celles qui caractérisent l’entrée dans la vie, à savoir la recherche d’un emploi, d’un logement.

Pour aider la jeunesse à trouver un emploi, nous renforcerons significativement la formation professionnelle et créerons une « agence du retour » pour permettre aux jeunes ultramarins de revenir chez eux avec des perspectives optimales d’emploi et de vie.

Dans le secteur spécifique de l’agriculture qui connait une crise sans précédent alors que nous ambitionnons collectivement de retrouver la voie de l’autonomie alimentaire, nous engagerons une politique active d’installation des jeunes agriculteurs.

Par ailleurs, alors que 100 000 jeunes quittent prématurément le système scolaire, nous mettrons en place un système de mentorat qui associera cadre associatif structurant et suivi éducatif et parental adapté.

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Lors des élections régionales, 82% des 18-35 ans se sont abstenus. La défiance entre les citoyens et la classe politique s’accroît. Que propose Anne Hidalgo pour réconcilier les Françaises et les Français avec les urnes ?

Si par « Françaises et Français », est entendu les 18-35 ans évoqués en début de question, il y a d’abord nécessité de les écouter. En 2017, l’Observatoire de la jeunesse solidaire avait réalisé une enquête auprès de 18-30 ans, soit la classe d’âge que vous évoquez, qui avait mis en lumière que 60% avaient l’impression de ne pas être écoutés et donc de ne pas participer à la construction de la société. Ce n’est pas la façon dont Emmanuel Macron a balayé d’un revers de main les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat ou laissé sans réponse les montagnes de cahiers de doléances mis à disposition des citoyens en mairie lors de l’épisode de gilets jaunes qui pourraient leur permettre de changer d’avis.

Nous voulons qu’ils puissent être acteurs de leur démocratie au quotidien, avec la possibilité d’amendements et de propositions de lois citoyennes et en faisant du référendum un mode normal de participation : abaissement des seuils, avec 1 million de signatures, pour le référendum d’initiative partagée (RIP), création d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC). L’exercice de ces droits se fera sous l’égide d’un Conseil de la société. Une Conférence Départementale de la Participation sera créée dans chaque département pour mettre en œuvre ces possibilités dans l’exercice des mandats locaux et parlementaires. Nous voulons que tous les citoyens et citoyennes le soient à parts égales : parité réelle, droit de vote à 16 ans, droit de vote des étrangers aux élections locales, parcours de formation à la citoyenneté.

Seriez-vous partisan de rendre le droit de vote obligatoire ?

À titre personnel, non. L’abstention est un des symptômes d’une démocratie malade, et ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on fera baisser la fièvre. Je préfère de loin une politique volontariste et innovante sur les questions démocratiques, institutionnelles et de participation citoyenne.

L’ONU annonce que 500 000 réfugiés ukrainiens ont fui le conflit avec la Russie*, le commissaire européen en charge de la gestion des crises, Janez Lenarcic, a estimé que « plus de 7 millions » de personnes pourraient être déplacées en raison du conflit. La France doit-elle accueillir des réfugiés ?

À Clermont-Ferrand, ville inscrite dans une longue tradition d’accueil, qui l’a d’ailleurs amenée à adhérer au réseau Anvita des villes accueillantes, il va de soi que nous maintiendrons cette politique humaniste pour un accueil digne. Il nous faut accueillir des Ukrainiennes et des Ukrainiens, de la même façon que nous avons accueilli des Syriennes et des Syriens, pour la bonne et simple raison qu’il s’agit de sœurs et de frères en humanité. Cette conviction, nous la partageons bien évidemment avec Anne Hidalgo qui a, en tant que Maire de Paris, débloqué un million d’euros pour préparer cet accueil. Elle est pleinement engagée dans ce travail, que ce soit en tant que Maire de la première ville de France comme en tant que candidate à la présidence de la République.

Pour vous, quelle demande prioritaire concernant la jeunesse n’est pas encore prise en compte par la classe politique dans son ensemble ?

La jeunesse aspire globalement à un changement de paradigmes qui a du mal à émerger.

Ce changement de paradigmes, c’est celui d’un gouvernement véritablement investi pour lutter contre le réchauffement climatique et l’érosion de la biodiversité, pas d’un gouvernement qui baisse les bras dans l’interdiction des néonicotinoïdes tueurs d’abeilles ; c’est celui d’un gouvernement qui s’efforce de faciliter l’entrée des jeunes dans la vie active mais qui veille aussi à assurer un équilibre entre « vie professionnelle » et « vie privée » parce que les jeunes ne veulent pas passer « leur vie » au travail ; c’est celui d’un gouvernement qui écoute et entend les demandes des jeunes pour « plus de démocratie », en reconnaissant le vote blanc par exemple, comme le propose Anne Hidalgo.

* Annonce du 28 février 2022 par le Haut-Commissaire de l’ONU.

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